Cela fait désormais plus de trois semaines que le nouveau commandant de la Police nationale congolaise, le commissaire divisionnaire Israël Bankulu, avait lancé un ultimatum aux propriétaires de véhicules et autres engins abandonnés devant les bureaux de la police nationale , leur enjoignant de les évacuer sous peine de sanctions. Cette décision, annoncée dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et l’insalubrité à Kinshasa, reste jusqu’à ce jour lettre morte.
À ce jour, épaves de véhicules, motos, voitures en circulation ou hors d’usage continuent d’encombrer les emprises publiques, notamment aux abords des bureaux de la police, sans la moindre inquiétude. Dans certaines zones, cette situation entrave sérieusement la libre circulation des personnes et des biens.
Nommé en avril dernier, le successeur de Blaise Kalimba Limba semble déjà confronté à une inertie administrative, ou pire, à une communication d’effet sans réelle volonté d’action. Une partie de l’opinion publique s’interroge : qu’est-ce qui empêche le nouveau commandant de la police de passer à l’acte ?
Attend-il la construction de nouvelles fourrières – si tant est que ce projet existe réellement – ou s’agit-il d’un simple manque de lieux de stockage pour ces véhicules abandonnés ? En attendant, certains bureaux de la police prennent des allures de garages de fortune ou de parkings au vu et au su de tous.
A.M