Censés protéger la population civile congolaise et défendre la patrie, les FARDC comptent malheureusement dans leurs rangs certains officiers supérieurs qui, loin d’inspirer confiance, deviennent une source de malheur et de danger pour les civils. C’est le cas d’un colonel, officier supérieur des FARDC, propriétaire de l’espace dénommé « À SUIVRE », situé dans le quartier Agricole à Mombele, dans la commune de Limete.
Ancienne résidence familiale transformée en un espace commercial (bar, hôtel, terrasse), ce lieu est devenu un véritable fléau pour les habitants environnants. Musique à tue-tête, jour et nuit, animations immorales sous le regard impuissant d’une population démunie, sont désormais le quotidien des riverains.
Le cas le plus récent remonte au dimanche 28 septembre 2025. Sur ordre de ce colonel, alors même qu’il faisait partie de la délégation du Général Chico Tshintambwe en mission dans le Grand Bandundu, un médecin et une femme mariée, mère de quatre enfants, ont été arrêtés de manière brutale. Ces derniers ont été conduits de force au sous-CIAT « Sous le Manguier », où ils ont subi des traitements inhumains.
La femme, détenue sans ménagement, a été victime de deux crises de tension dans le cachot. Le médecin, quant à lui, a été menotté et déshabillé comme un vulgaire criminel. Constatant l’état critique de la détenue, l’officier de police judiciaire (OPJ) en charge du dossier a décidé, à ses risques et périls, de la libérer et de l’accompagner chez elle au-delà de minuit, malgré les ordres stricts du colonel.
La réaction du colonel tyran ne s’est pas fait attendre. Très mécontent, ce dernier a exigé une seconde arrestation du médecin et de la dame, pourtant déjà libérés. Pire encore, un des gardes du corps de cet officier a menacé publiquement la famille de la victime. Le lundi 29 septembre 2025, il a braqué son arme en plein jour sur la cadette de la famille, la menaçant de mort et promettant la destruction de toutes leurs activités.
Face à cette situation insoutenable, la famille a saisi la justice militaire de Lemba. Contre toute attente, une réponse de non-recevoir leur a été opposée sous prétexte que le dossier, impliquant un braquage d’arme, relèverait de la justice civile, et que le colonel mis en cause « n’était pas à Kinshasa ».
Pendant ce temps, les habitants du quartier Agricole, témoins directs des exactions et abus, ont lancé une pétition pour interpeller la hiérarchie militaire , civile et politique. Ils appellent notamment le Commandant de la 1ère zone de défense à se saisir de ce dossier, qui ternit l’image des FARDC à un moment où l’armée congolaise a besoin de l’engagement de ses fils les plus dignes.
À ce jour, le procès-verbal établi au sous-CIAT sous le Manguier n’a toujours pas été transmis au parquet militaire de Lemba.
A. M

