RDC : LA LIBERTÉ DE LA PRESSE, UN DROIT OU UNE FAVEUR ?
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Loin de soutenir certains moutons noirs qui ont envahi l’espace médiatique sous l’œil impuissant , et parfois complice  du pouvoir en place, souvent bénéficiaire des services de ces pseudos journalistes qui jouent à la comédie à longueur de journée sur les innombrables chaînes de télévision et de radio, la profession journalistique du moins pour les rares cas attachés au respect de la déontologie  ressemble aujourd’hui à un véritable enfer.

En RDC, les acteurs politiques et autres opérateurs trempés dans la mauvaise gestion, la corruption et diverses pratiques peu orthodoxes se transforment en bourreaux contre les journalistes. Déjà au départ, rares sont les gestionnaires publics qui rendent les informations disponibles au public par les canaux officiels, au nom du droit d’accès à l’information.

Curieusement, lorsque des professionnels des médias ou mieux, des journalistes  usent de leur savoir-faire ou de leurs carnets d’adresses pour accéder à une information dissimulée, le constipateur de l’information se transforme à grande vitesse en plaignant, usant de sa position politique pour faire pression.

Les cas les plus récents sont ceux d’Achille Kadima, Directeur Général du journal « AFRICANEWS », et de Gauthier Sey, patron du journal en ligne « NETIC NEWS ». Ce dernier fait actuellement l’objet d’un mandat d’arrêt provisoire, après avoir été empêché de quitter le pays pour l’Europe le jeudi 9 octobre 2025 dernier par les services d’immigration. Quant au premier, il est convoqué, avec deux de ses collaborateurs, au parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete.



À première vue, ces deux journalistes semblent être en conflit avec des acteurs politiques du régime en place proches du chef de l’Etat .Tandis que l’un est mis en cause pour un rapport publié , pour lequel l’auteur de la plainte pouvait simplement user de son droit de réponse , l’autre est accusé de diffuser de fausses informations via son média.

Ce qui choque, c’est que, hormis la solidarité professionnelle ayant lancé quelques alertes, aucune structure de défense des droits des journalistes n’a réagi jusqu’ici, ni pour encourager les accusés à garder leur calme en attendant l’issue des procédures, ni pour dénoncer les abus manifestes , comme dans le cas de Gauthier Sey, qui rappelle tristement l’interpellation de Paulette Kimuntu, également à l’aéroport international de N’djili, alors que leurs adresses sont pourtant bien connues des autorités.

Espérons que cette énième vague d’actions judiciaires contre les journalistes ne portera pas un coup fatal à une liberté de la presse déjà presque inexistante en RDC sous le régime Tshisekedi.


La Rédaction

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