Le décor est décevant pour les avertis, experts dans le domaine de la construction et les témoins du traitement réservé aux travailleurs de l’entreprise Indo Pakistanais SAFRIMEX.

Ça se passe au chantier situé sur Gambela – Shaba sise avenue Opala dans la commune Kasa Vubu.
Pas de respect des normes exigées dans un chantier. Les travailleurs, pour la plus part âgés de moins de 40 ans, travaillent de 07h30 à 17h voire 18 h00 sans équipement adéquat.
Sans tenue appropriée, pas de casques à sécurité quand on sait qu’il faut parfois faire descendre des blocs pleins du camion aux différents endroits, pas de gants pourtant le gros du travail reste la manipulation du ciment et autres.

Aucun des agents, dont la majorité est employé comme journalier donc sans aucun contrat et mal rémunéré, ne dispose des bottes en dépit des risques de blessures et autres accidents de travail. Au delà de ce tableau malheureux qui ne favorise nullement la progression des travaux, ces jeunes qui passent toute la journée sous le soleil pour le compte de SAFRIMEX ne reçoivent aucune collation ni un rafraîchissement.
Le revenu journalier, estimé entre 7 à 8 000 francs congolais soit environ 3 dollars américains, est payé à la fin du mois. Si le travail ennoblit, les travailleurs de SAFRIMEX ressemblent plutôt à des esclaves dans leur propre pays.
Une exigence par ailleurs aux maçons, celle de construire plus ou moins 90 bloques pleins sans compter tout ce qui va avec par jour.


Pour survivre à cette obligation et refaire leurs forces pendant la journée, ces jeunes gens comptent souvent sur la bonne foi de certains bienfaiteurs du coin qui leur viennent en aide.
Une mendicité forcée qui a touché quelques cœurs sensibles disposant pour eux de la boisson sous le regard méprisant d’un sujet libanais, coordonnateur principal ou mieux » maître » du chantier. Malheureusement, ce traitement va durer encore 6 mois, soit la durée des travaux qui vont de la direction gambela à bayaka , sauf imprévu.
Comment quelqu’un peut travailler en plein centre ville, où se trouve toutes les institutions du pays et mériter pareil traitement salarial.
Ces pères des familles viennent et rentrent ventre creux après un sacrifice physique inestimable dénoncent les habitants de l’avenue Opala ? Curieusement, le Bourgmestre de cette municipalité est passé récemment suivre l’évolution des travaux sans se soucier des conditions de travail de ses concitoyens.
Pour un cadre de SAFRIMEX, le problème réside dans le préfinancement des travaux à hauteur de 20% par l’entreprise, selon les exigences du gouvernement congolais, ce qui met en mal l’entreprise.
Construire des nouvelles routes pour désengorger certaines routes de la capitale, une initiative saluée par tous mais pas à n’importe quel prix! Insoutenable.
Affaire à suivre
A.M