RDC : Le gouvernement congolais offre à Monaco, Barcelone et au Milan AC ce que son peuple manque
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Grand pays par ses ressources géologiques, la République démocratique du Congo vit au rythme de scandales et de dysfonctionnements, aussi vastes que son territoire.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement congolais, par l’entremise des ministères des Sports et du Tourisme, a signé une série de contrats de partenariat avec des clubs de football européens d’une valeur globale de plus de 20 millions d’euros, censés promouvoir la destination RDC sous le slogan : « RDC, cœur d’Afrique. »

Ces accords, présentés comme stratégiques, s’inspirent du modèle rwandais avec le Paris Saint-Germain, mais suscitent une vague d’indignation au sein de l’opinion publique. D’après les informations disponibles :
5 millions d’euros ont été engagés avec le club AS Monaco,

10 millions d’euros sur le pont d’etre signé avec le FC Barcelone et
7 millions d’euros avec l’AC Milan.
Le ministre des Sports, Didier Budimbu, assume ces choix et les présente comme une avancée majeure pour la visibilité de la RDC à l’international.
Des contrats jugés « flous » et « honteux » car
Plusieurs voix, tant de la société civile que du monde politique et administratif , condamnent la nature opaque de ces accords. Certains dénoncent une « inconscience gouvernementale », dans un contexte économique et social tendu.

« Comment un gouvernement incapable de payer à temps ses fonctionnaires peut-il se permettre de signer de tels contrats ? », s’indigne un agent de l’État qui attend encore son salaire du mois de juin.
Par ailleurs, ces investissements sont jugés disproportionnés alors que des priorités internes urgentes ne sont pas assurées .
L’année scolaire 2024–2025 s’est clôturée sans bulletins scolaires sur toute l’étendue du territoire national.
Les infrastructures routières sont dans un état critique.
Les Leopards dames étaient sur le point de boycotter leur premier match de la CAN Maroc 2025, faute de primes de qualification, révélant le peu d’égard du gouvernement envers ses propres athlètes.
Des analystes politiques, à l’image du professeur Huit Mulango, s’interrogent sur la logique ayant conduit le gouvernement Suminwa à approuver de tels contrats, alors que les besoins fondamentaux du pays sont loin d’être couverts.
« Comment signer 10 millions d’euros avec le FC Barcelone alors que les clubs locaux manquent cruellement de moyens, et que les footballeuses nationales mendient leurs droits ? » s’indigne un défenseur des droits de l’homme

Si la communication gouvernementale se félicite d’un gain en visibilité pour le pays, d’autres y voient une manœuvre précipitée, non concertée, et malvenue, dans un État où « la maison brûle ». Le successeur de Kabulo Mwana Kabulo semble avoir choisi de briller à l’étranger, pendant que l’intérieur du pays est laissé à l’abandon.

Affaire à suivre…
A. M

By A M