RDC : LIBERTÉ DE LA PRESSE MENACÉE, LA JOURNALISTE GLODY NDAYA À MAKALA POUR AVOIR DÉNONCÉ DES ABUS DANS LE TRAITEMENT DES CANCÉREUX
Spread the love

En RDC, la violation de la liberté de la presse ne semble plus choquer. Les professionnels des médias vivent désormais un enfer quotidien, pris pour cible par certains hommes politiques et autres figures influentes. Le dernier exemple en date est celui de Madame Glody Ndaya, journaliste et directrice générale de la radio Webevent, basée à Kinshasa.

Arrêtée brutalement le lundi 4 août dans la commune de la Gombe par trois hommes en tenue civile, la journaliste a été transférée à la prison centrale de Makala ce mercredi 06 Août 2025 , selon ses proches et plusieurs organisations de défense des droits humains.

La question qui se pose est celle de savoir, comment la procédure a-t-elle pu aller aussi vite, sans que les étapes légales soient respectées ?

Après une première nuit passée au commissariat de la police nationale sur l’avenue du 24 novembre, Glody Ndaya a été rapidement présentée au parquet de grande instance de la Gombe le lendemain soit le mardi 5 août. Alors que sa défense attendait la confrontation, elle a finalement été transférée à la prison de Makala, à la grande surprise de tous.

Son « crime » , c’est d’avoir relayé une enquête sur le traitement des malades du cancer avec des frais allant de 2 à 10 dollars américains seraient exigés aux patients, alors que ces soins sont censés être gratuits.

Cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse relance le débat sur le respect du 4ᵉ pouvoir et la dépénalisation des délits de presse, à l’heure où le droit d’accès à l’information est pourtant garanti par la Constitution.

Fait troublant , c’est au lendemain de l’arrestation brutale de Glody Ndaya, que le corps sans vie du journaliste Filston Wilondja a été retrouvé à Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Pourquoi un tel traitement réservé aux journalistes sous un régime qui se réclame de l’État de droit ?
Affaire à suivre.

A. M

By A M