Crée-t-on un parti politique pour servir les intérêts d’un groupe restreint ou pour contribuer véritablement au développement du pays ? Certes, la politique a pour enjeu le pouvoir, mais ce pouvoir devrait être mis au service du bien commun , non confisqué au profit de quelques-uns.
Pourquoi, alors, observe-t-on que la majorité des fondateurs de partis politiques congolais ou les soi-disant « autorités morales » demeurent indéfiniment membres du gouvernement ou gestionnaires d’institutions publiques pays au détriment d’autres cadres compétents de leurs propres partis politiques ? La question mérite d’être posée.
Est-ce à dire qu’il n’existe pas d’experts ou de leaders valables parmi les autres militants ou cadres ? La compétence serait-elle devenue un privilège héréditaire, réservé aux membres de la famille biologique ou du cercle rapproché du fondateur ?
Si les partis politiques doivent continuer à jouer leur rôle dans la consolidation de la démocratie congolaise, il est temps qu’ils deviennent des espaces de mérite, d’alternance interne et de vision collective et non des patrimoines privés camouflés sous une bannière nationale.
A. M