L’affaire dépasse tout entendement et relance le débat sur l’indépendance de la justice en République Démocratique du Congo.
Saisi pour menace de mort, arrestation arbitraire et torture de trois dames issues d’une même famille ainsi que d’un médecin, le parquet militaire de Lemba aurait décidé de transférer le dossier , impliquant le colonel Bile Serge et ses gardes du corps , au tribunal civil de la 4ᵉ rue, sine die, sur décision de l’auditeur principal.

Les faits se sont déroulés les dimanche 22 et lundi 23 septembre derniers, au quartier Agricole, sur l’avenue Sankuru à Mombele, dans la commune de Limete. Excédées par le tapage nocturne et diurne provenant de l’espace de divertissement « À SUIVRE », appartenant au colonel Bile Serge, les victimes auraient tenté d’interpeller le DJ en dehors des heures réglementaires. Une initiative qui leur coûtera cher.
Sur ordre du colonel, les dames seront arrêtées et placées en détention dans un poste de police de surnommé « Sous le Manguier ». Malgré la dégradation de l’état de santé de Mme Naomie Baeti, quadragénaire, l’officier de police judiciaire chargé du dossier aurait refusé de la libérer, toujours sur instructions du colonel « AKUFA WANA ».
Pire encore, l’un des gardes du corps du colonel aurait menacé de mort, en pleine rue, la mère de la victime ainsi que sa sœur. Il aurait même chargé son arme et laissé échapper une balle, avant de la ramasser, promettant ensuite à Madame Cynthia et à sa mère Veuve de son état de « neutraliser » toute sa famille.
Saisi, le parquet militaire de Lemba a surpris l’opinion en transférant le dossier à un tribunal civil, sans audition préalable de l’accusé principal, à savoir le colonel Bile Serge, décrit comme le « colonisateur » du quartier Agricole pour cause sa soit disant absence au moment de fait . Un mémo circulant actuellement dans le Quartier a déjà récolté une vingtaine de signatures dénonçant les comportements tyranniques du colonel envers les civils.
Cette affaire pose une fois de plus la question de savoir : jusqu’où ira l’impunité dans un État qui se veut de droit ?
Affaire à suivre…
La Rédaction

