RDC : LA PÉTITION CONTRE KAMERHE RISQUE D’EMPORTER MEME MBOSO NKODIA, QUI  POURRAIT ÊTRE CONTRAINT  A, LA DÉMISSION
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Le vent Vital Kamerhe  ou plutôt l’ouragan provoqué par son éventuel départ de la présidence de l’Assemblée nationale  risque d’emporter, de manière inattendue, l’ensemble des sept membres du Bureau. Ce scénario se dessine à l’opposé des calculs des initiateurs de cette offensive politique.

Moins de 24 heures après le dépôt de la pétition , réceptionnée par les membres du Bureau, y compris le Président , deux autres pétitions circulent déjà à la chambre basse. Ces initiatives reflètent un climat délétère, alimenté notamment par une tension croissante entre le premier vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi (successeur désigné de Kamerhe), et le deuxième vice-président, Christophe Mboso Nkodia.

Le camp de celui que certains surnomment « l’homme aux cheveux  artificiellement noirs » accuse Tshilumbayi de soutenir Kamerhe dans l’ombre. À l’inverse, les proches du premier vice-président dénoncent des manœuvres de Mboso, qu’ils soupçonnent de vouloir prendre la tête de l’Assemblée nationale.

Face à cette fracture désormais publique, deux tentatives de conciliation ont été entreprises le mercredi 17 septembre, jour de l’installation de la commission spéciale chargée d’examiner les sept motions. Ces démarches ont été menées par Guy Loando, ministre en charge des Relations avec le Parlement, et par Sama Lukonde, président du Sénat. Mais selon des sources recoupées, aucune issue favorable n’a pu être dégagée.

Dans les coulisses, certaines confidences font état d’une procédure déjà enclenchée pour la démission de Mboso Nkodia de son poste de deuxième vice-président, dans l’espoir de calmer la tempête qui secoue l’Union sacrée en général, et la chambre basse en particulier.

Initialement, l’objectif semblait être la destitution de quelques membres du Bureau. Mais la réalité sur le terrain a radicalement changé la donne, au point de menacer la stabilité même des institutions de la République.

La tension entre Jean-Claude Tshilumbayi et Mboso Nkodia serait également alimentée par des enjeux internes au sein du parti présidentiel, certains hauts cadres prenant position pour l’un ou l’autre camp.

Dans l’intervalle, la sécurité a été renforcée autour de la résidence du deuxième vice-président, et ce, pour des raisons encore non élucidées.

À l’allure où vont les choses, non seulement le départ de Vital Kamerhe paraît inévitable, mais il pourrait entraîner avec lui la chute de l’ensemble des sept membres du Bureau, à rebours des attentes initiales.

A.M

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