Les faits ne sont pas anodins, confirment plusieurs cabinets politiques et analystes de la sphère politique congolaise. L’initiative du député national Crispin Bindule , tombeur de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale , en complicité avec certains élus nationaux, ne peut nullement être fait du hasard mais plutôt un calcul minutieux élaboré par l’UDPS, le parti présidentidel, avec l’appui de ses nouveaux partenaires de confiance recrutés au sein de la majorité.
La chute ciblée de Vital Kamerhe et de la Princesse Véronique Mulongo face au repechage de trois autres membres du Bureau constituent les preuves d’une consigne imposée tant au sein de la Commission spéciale pilotée par Peter Kazadi, qu’au niveau du cabinet du 1er vice-président de la chambre basse du Parlement, Jean-Claude Tshilumbayi à la grande surprise des pétitionnaires qui pensaient être seuls au contrôle de la démarche. Voilà qui expliquent le fait que nombreux d’entre les pétitionnaires, qui crient à la manipulation.
Tout cela ne semble être que le début d’un plan plus vaste, qui devrait progressivement s’étendre aux Assemblées provinciales, notamment des provinces stratégiques du pays, affirme un haut cadre du parti présidentiel.

« Nous préparons le terrain pour assurer la continuité du règne de Félix Tshisekedi. D’où la nécessité de placer des hommes de confiance pour concrétiser cette stratégie politique », a-t-il déclaré.
C’est dans cette logique que, dès la rentrée parlementaire des Assemblées provinciales, prévue ce mardi 30 septembre, plusieurs têtes devraient tomber. Au Kongo-Central, une motion contre le président de l’Assemblée Provinciale, Papy Mantezolo, a déjà recueilli plus de 23 signatures. La même dynamique est en cours à l’Assemblée provinciale de Kinshasa contre Lévi Mbuta, ainsi qu’ailleurs dans le pays.
Contrairement aux prévisions de l’UDPS, certains analystes redoutent que cette stratégie ne plonge les institutions dans une instabilité profonde, aux conséquences potentiellement irréparables dans un pays déjà fracturé, d’une part par la guerre d’agression, et d’autre, par des mouvements insurrectionnels internes.
La Rédaction

