La situation sociale des agents et fonctionnaires de l’État est loin de s’améliorer en RDC, où ceux qui sont censés traduire en réalité le slogan « Le peuple d’abord » semblent davantage s’embourber dans la mauvaise gestion et la compromission.
Face aux engagements pris par le gouvernement Suminwa, il y a plus d’une année, d’ajouter 50.000 FC au salaire de base de chaque fonctionnaire , des engagements ayant déjà entraîné plusieurs arriérés de paies complémentaires , le gouvernement n’a finalement ordonné qu’un ajout de 25.000 FC lors de la dernière paie, celle du mois d’octobre, exécutée avec beaucoup de retard.
Ce qui choque dans cette opération, c’est que, au lieu des 25.000 FC annoncés, les fonctionnaires les plus chanceux n’ont reçu que 10.000 FC, et les moins lotis à peine 5.000 FC. Une situation à la base d’un climat très tendu entre Adolphe Muzito, Vice-Premier ministre chargé du Budget, qui plaide pour une gestion rigoureuse, et Doudou Fwamba, ministre des Finances. Selon plusieurs indiscrétions, le successeur de Nicolas Kazadi , qui semblerait d’ailleurs suivre les traces de son prédécesseur , aurait justifié cet écart par des frais bancaires, syndicaux, ainsi que par les coûts de fonctionnement de l’Union sacrée de la Nation, la plateforme présidentielle.
Comment un gouvernement sérieux peut-il promettre à ses agents un montant pour, au final, n’en réaliser qu’un cinquième ? La question de l’enveloppe dédiée à l’ajout au salaire de base des fonctionnaires nécessite une attention particulière afin d’éclaircir une situation pour le moins obscure.
Affaire à suivre
A.M.

