FESTIVAL DU FILM YA KELASI : UNE PREMIÈRE QUI A FAIT SALLE COMBLE AU CENTRE CULTUREL ET ARTISTIQUE
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Kinshasa, samedi 10 mai – Scène inhabituelle sur le boulevard Triomphal, juste en face du Palais du Peuple. Un flot continu , de bus scolaires défile, déversant des vagues d’élèves surexcités devant le Centre Culturel et Artistique pour les Pays de l’Afrique Centrale, symboliquement appelé « Le Grand Tambour » par les Kinois qui les fréquentent.

En ce samedi ensoleillé, l’institution culturelle vit un moment historique : la remise des prix de la première édition du Festival du Film Ya Kelasi, un événement inédit en République Démocratique du Congo.
L’affluence est telle que le Centre déborde littéralement. Des dizaines de centaines d’élèves, venus des quatre coins de la capitale, foulent pour la première fois ce haut lieu de la culture congolaise. Dans le hall, l’ambiance est électrique : chants, cris de joie, flashes des téléphones… L’excitation est à son comble avant même le début de la cérémonie. Et pour cause : douze films courts – métrages , imaginés, scénarisés et réalisés par les élèves eux-mêmes, vont être projetés dans le Grand Théâtre du Centre, une salle de plus de 2 000 places qui affiche complet – une véritable performance pour une première.
Quatre écoles ont été retenues pour cette édition inaugurale : le Collège Sainte Maria Goretti, l’Institut Notre-Dame de Fatima, le Collège Saint Étienne et le Centre d’Enseignement Mboloko/Les Gazelles. Chaque établissement a présenté trois courts-métrages autour de thématiques sociales choisies et traitées par les élèves, sous l’encadrement pédagogique de l’équipe du festival.
À l’issue des projections, le jury a décerné des prix pour le meilleur film de chaque école, avant de couronner le Grand Prix du Festival : « Masque à deux visages », réalisé par les élèves du Centre Mboloko/Les Gazelles. Ce film, salué pour sa force narrative et sa maîtrise visuelle, a su convaincre unanimement le jury.
Le Professeur Balufu Bakupa-Kanyinda, Directeur Général du Centre Culturel et producteur du festival, s’est félicité du succès de cette journée : « Ce que nous avons vu aujourd’hui est au-delà de nos attentes. Le cinéma devient ici un outil d’éducation, de créativité, et d’expression citoyenne. C’est le début d’une grande aventure. »
Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine. Et cette fois, c’est tout le pays qui pourrait vibrer au rythme des caméras scolaires.
A.D.