Lancées depuis le mois de juin dernier, les opérations de démolition des constructions dites anarchiques prennent de plus en plus l’allure d’un deal douteux sacrifiant les victimes, voire de règlements de compte dans certaines parties de la capitale.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le S.O.S des habitants vivant le long de la voie ferrée, plus précisément sur le tronçon allant de Kingabwa (Limete) à Masina Poids Lourds.
Alors que les agents de Metrokin effectuaient une campagne de porte-à-porte le jeudi 20 août pour sensibiliser à une future opération de réhabilitation du chemin de fer , impliquant une démolition partielle des constructions érigées à proximité du rail insistant sur une limite de 10 mètres de part et d’autre de la voie. Les habitants concernés se voyaient remettre des jetons d’identification, censés servir de preuve d’enregistrement pour une indemnisation prévue en 2026.
Mais contre toute attente, l’ONATRA va s’immiscé dans le processus comme sur un territoire conquis, annonçant une démolition sans préavis, en contradiction flagrante avec les dispositions prises par Metrokin.
24 heures plus tard, des engins lourds, les bulldozers et autres matériels de démolition entrent en action, rasant écoles, églises, centres de santé, habitations et autres infrastructures… Certaines situées à 15 voire 17 mètres de la voie ferrée, bien au-delà de la limite annoncée.
Une situation qui suscite l’indignation et la colère. Le Comité des habitants le long du rail s’interroge :
Qui, entre Metrokin et les autorités de la ville, veille réellement au bien-être de la population ?
Comment on est passé de 10 à 17 mètres dans cette partie de la capitale, sans aucun avis préalable ?
Les victimes appellent à une descente urgente du gouverneur Daniel Bumba sur le terrain pour constater les abus, fournir des explications claires sur les jetons distribués par Metrokin, assurer une assistance humanitaire aux sinistrés, et surtout, établir les responsabilités quant aux préjudices subis.
La Rédaction