Condamné à 2 ans de prison et 6 mois de servitude pénale par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kinkole en 2024 pour propagation de faux bruits dans l’affaire qui l’opposait à Madame Disoshoi, l’opposant politique Jacky Ndala a quitté sa cellule ce samedi 20 septembre 2025, suite à une liberté provisoire accordée par le même tribunal.
Après une détérioration de son état de santé nécessitant une prise en charge médicale adéquate, l’ancien président de la Ligue des jeunes du parti de Moïse Katumbi avait été transféré à l’hôpital de référence de Makala, ex-sanatorium, où il a passé quelques jours avant d’être reconduit au centre pénitentiaire plus tard , au grand désarroi de ses partisans et de l’opinion.
Alors que l’espoir semblait perdu après les déclarations du nouveau Ministre de la Justice, qui affirmait que Jacky Ndala n’était pas éligible à une liberté provisoire au vu des charges retenues contre lui, le juge en charge du dossier a finalement tranché autrement. Sans débat, il a accordé la liberté provisoire à l’ancien pensionnaire de la prison de Makala.
Il aura fallu 48 heures supplémentaires pour que la décision soit entérinée administrativement, permettant à Jacky Ndala de retrouver enfin sa famille biologique , récemment victime d’une visite nocturne d’hommes armés non identifiés.
La détention prolongée de Jacky Ndala, plusieurs mois après la libération de Madame Disoshoi , pourtant co-accusée dans cette affaire , avait suscité l’indignation des activistes des droits de l’homme et de plusieurs acteurs politiques. Ces derniers avaient dénoncé avec force une injustice flagrante, rappelant que l’affaire impliquait également une accusation de sodomie dont Jacky Ndala aurait été victime en 2022 durant sa détention dans les locaux de l’ANR.
A. M

