Qui de la première ministre Judith Suminwa et de Jean Pierre Bemba , vice premier ministre en charge des transports peut recevoir des injonctions de l’autre ? La question mérite d’être posée vue la triste réalité que vivent les kinois suite à l’absence des bus transco sur les artères de la capitale .
D’après nos sources , c’est depuis presque un mois que la première ministre avait instruit Jean Pierre Bemba, à travers une correspondance, de résoudre le problème de la créance de Cobil en mode d’urgence pour permettre à transco de continuer à assurer ses services. Et cela après une longue période d’arrêt faute de carburant . Instruction acceptée et relayée par un des collaborateurs de l’ancien VPM en charge de la Défense aujourd’hui aux transports . A l’occasion de la cérémonie de la remise de 16 nouveaux bus transco fabriqués localement , le représentant de Jean Pierre Bemba a eu à faire la promesse, au nom de son chef, de tout mettre en oeuvre afin de permettre à la société de transport de remplir correctement son rôle au profit des congolais en général et des kinois en particulier . Contrairement à cette promesse emportée par le vent et de l’instruction de la première ministre , le nouveau patron des transports a plutôt exigé aux gestionnaires de transco de digitaliser tous les services au préalable endéans un mois . Delai jugé très court par les experts suite aux différentes procédures administratives et à la passation des marchés publics au pays . Cette situation vient ainsi de consacrer un véritable blocage à transco. Il faut par ailleurs signaler que l’entreprise fait déjà face à un problème de salaire avec un mois d’ arriéré en dépit des sacrifices consentis par le comité de gestion . Faut il payer le personnel ou entamer d’abord la procédure imposée par Jean Pierre Bemba contrairement aux instructions de sa cheffe se demande un syndicaliste . Ce dernier voit en cette attitude du ministre des transports un refus d’obtempérer aux instructions de la première ministre. Par là, le patron du MLC rend donc immobile les bus transco faute de carburant au détriment des kinois, qui, depuis plus de 5 jours que les bus transco sont garés, triment pour leur déplacement. Le petit peuple doit alors choisir soit de faire le parcours à pied faute de moyens financiers même tâche difficile aux habitués des bus transco qui doivent attendre des heures pour attraper un taxi bus ou taxi si bien entendu ceux-ci disposent de quelques billets de banque. Pendant ce temps, les plus nantis et aussi les membres du gouvernement roulent dans tout les sens avec leurs jeeps de luxe avec des réservoirs pleins .
Affaire à suivre
La rédaction