L’erreur est humaine dit t-on, cette sage locution peine souvent à se faire accompagner de sa suite qui enseigne que persévérer dans l’erreur est diabolique. Ce dicton populaire suffit à peindre le tableau de la situation que vit la mégalopole Kinshasa depuis peu. Jadis kin la belle, transformée ironiquement à un moment à kin la poubelle, la capitale de la RDC vit actuellement les pirs de ses jours sous la gestion de Daniel Bumba son Gouverneur. Presque tout semble échapper au successeur de Gentiny Ngobila à l’Hotel de ville. Son cabinet, son gouvernement et lui même semblent complètement dépassés par le tsunami des problèmes accumulés dans la gestion au quotidien de la ville.
Pour exemple, en l’espace de 4 jours dont 3 ouvrables, l’exécutif provincial de Kinshasa a publié 3 Communiqués aux allures contradictoires plutôt que complémentaires, preuve d’une administration inefficace et moins professionnelle.

Une correspondance en préparation a fuité le 15 mai et créée un tollé au sein de l’opinion publique. Un document confirmant l’initiative de la circulation alternée des véhicules.

Au lieu de chercher d’abord les origines de cette erreur administrative grave du cabinet du gouverneur en vue des sanctions éventuelles, le cabinet s’est contenté d’une correspondance confirmant le contenu du dit document rendu publication sans son aval en date du samedi 17 mai.

Curieusement, la deuxième correspondance , du moins officielle qui confirme malheureusement la non officielle promet des détails complémentaires fixant l’application de la mesure impopulaire. Ce qui traduit un aveu d’échec dans une ville sans infrastructures routières où l’Autorité de l’État sur la voie publique s’avère inexistante. Pour couronner son tâtonnement à la tête de la ville, le fils maison UDPS, choix d’Augustin Kabuya, le tout puissant Secrétaire Général réduit dépuis peu au silence, va publier plus tard dans la soirée du mardi 20 mai un troisième communiqué contredisant presque les deux précédentes pour ne pas dire ignorant la mesure clé. Voilà comment une si grande agglomération des dizaines des millions d’habitants est à peine gérée. Preuve qu’aucune étude a précédé la mesure pour évaluer sa teneur et ses conséquences. Tout comme le romain Catilina s’interroger dans son célèbre procès, jusqu’à quand abuseront ils de notre patience et jusqu’où ira l’audace effrénée des ceux sensés gérer Kinshasa ? À Daniel Bumba de répondre…
La rédaction