RDC : LES CINQ EXIGENCES DU BUREAU EXECUTIF NATIONAL DU SYNAMED APRES LE DÉCÈS ATROCE DU DOCTEUR EMMANUEL DIBU AU LUALABA
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Consterné par les atrocités subies par les médecins des services publics, dont le dernier cas en date remonte au samedi 10 novembre dernier, le Bureau exécutif national du SYNAMED est sorti de son silence à travers un communiqué officiel signé par son Secrétaire Exécutif national, le Professeur John Senga.

Dans ce communiqué daté du 11 novembre 2025, les membres du Bureau exécutif ont dénoncé le décès atroce de l’un de leurs confrères, le Docteur Emmanuel Dibu Nawej, Médecin Directeur de l’Hôpital Général de Mupanda, dans la province du Lualaba.
Selon le document, le Dr Dibu a succombé à des tortures et mauvais traitements infligés après avoir été embarqué vers une destination inconnue par une autorité policière, à la suite d’un simple malentendu survenu devant un supermarché.



Le SYNAMED déplore ce décès inacceptable, qui vient allonger la liste des pertes de médecins des services publics, aussi bien à Kinshasa que dans les provinces, victimes de traitements inhumains. Le syndicat cite notamment le cas malheureux de deux médecins tués par la population à Isangi, dans la province de la Tshopo et au sud Kivu où un autre médecin a été tabassé .

Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, le SYNAMED, par le biais de son Bureau Exécutif national, invite le gouvernement congolais à respecter et sécuriser les professionnels de santé dans l’exercice de leur profession, mais aussi en dehors de celui-ci, rappelant que « la médecine n’a pas de limites ».


Tout en présentant ses condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre disparu et en dénonçant les violences policières subies par les confrères du Dr Dibu lors de la marche pacifique organisée le mardi 11 novembre, le SYNAMED formule cinq exigences principales :

1. La prise en charge complète des funérailles de toutes les victimes, y compris celles du Dr Emmanuel Dibu, par le gouvernement ;


2. Le maintien des noms des victimes sur les listings de paie de la prime de risque pendant une période de cinq ans, afin d’assurer la survie de leurs progénitures respectives ;


3. L’indemnisation intégrale de toutes les familles endeuillées ;


4. L’organisation d’audiences publiques contre les auteurs présumés de la mort atroce du médecin directeur ;


5. L’implication effective des organisations de défense des droits de l’homme pour garantir la sécurité des blouses blanches à travers le pays.

Le syndicat prévient enfin que, faute de respect de ces exigences, le SYNAMED, premier et plus grand syndicat des médecins de la RDC, engagera des actions de grande envergure afin de dénoncer ces bavures et réclamer justice.

La Rédaction

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