Il est rare d’assister à des scènes aussi troublantes que celles survenues à Kinshasa, dans la nuit du vendredi 05 septembre , dans deux quartiers opposés de la capitale. Bien qu’ils bénéficient de l’immunité parlementaire, douze députés nationaux ont été arrêtés et brutalisés par des agents des services de renseignements.
Leur « faute » , avoir initié une démarche allant à contre-courant des intérêts dominants au sein de la chambre basse du Parlement. Pendant ce temps, un autre groupe de députés , collecteurs de signatures contre le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe agit librement, sans être inquiété, après breve interpellation.
Les élus opposés à cette initiative, pourtant légitime dans un régime démocratique, ont été humiliés publiquement. Leur honneur a été bafoué dans un pays qui se revendique pourtant comme un État de droit.
Cette situation alarmante, selon certains défenseurs des droits de l’homme congolais et l’élu national Olivier Kaneya, témoigne d’une dérive autoritaire et d’une violation délibérée des droits fondamentaux garantis à chaque citoyen.
Elle révèle également une crise institutionnelle profonde. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a été élu à l’issue d’élections primaires organisées au sein des élus de la plateforme présidentielle, face à d’autres candidats .
La Rédaction