Après une série d’audiences marquées par une tension palpable, des rebondissements inattendus et des révélations troublantes, le procès de l’ancien ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, continue de captiver l’opinion publique.
La pression reste vive à l’approche du verdict de la Cour de cassation, dans ce qui s’annonce comme l’une des procédures judiciaires les plus marquantes de l’histoire récente du pays.
Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Gombe, Edmond Isofa, a fait ce mardi 26 Août 2025 des réquisitions qui témoignent de la gravité de l’affaire. Le procès porte sur un présumé détournement de 19,9 millions de dollars américains, destinés à la construction de la prison centrale de Kisangani.
À quelques heures du prononcé du jugement, le procureur de la République affirme avoir constaté la circulation de messages menaçants sur divers canaux de réseaux sociaux. Ces messages mettraient en danger l’intégrité physique des magistrats impliqués dans le dossier et troubleraient l’ordre public. Selon le procureur, certains citoyens congolais, à la suite de la réquisition contre l’ancien ministre d’État , inciteraient à des comportements contraires à la loi.
Face à ces dérives jugées attentatoires à l’indépendance de la justice, le procureur a déposé une plainte contre X pour outrages et harcèlement à l’encontre du ministère public. Il a également instruit la Police nationale congolaise de sécuriser le bâtiment de la Cour de cassation. Par ailleurs, selon le réquisitoire, toute personne arborant l’effigie ou scandant des slogans en faveur du prévenu Constant Mutamba devra être interpellée, arrêtée, puis conduite au parquet de Gombe.
Cette série de mesures exceptionnelles n’augure rien de bon pour le ministre honoraire, dont le sort sera scellé dans les prochaines heures selon certains analystes.
Affaire à suivre.
A. M