RDC : RENTRÉE PARLEMENTAIRE,OPINION LIBRE DU PROFESSEUR NOËL TSHIANI Faut il construire un nouveau siège du parlement ?
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Le palais du peuple peut être à titre provisoire, mais il convient parfaitement pour servir de siège de l’assemblée nationale et du sénat au vu d’autres défis auxquels la RDC est confrontée. Au vu du niveau du budget national, il faut admettre que les institutions de la République consomment trop d’argent qui pouvait être alloué aux projets créateurs d’emplois et de réduction de la pauvreté. L’éducation, la santé, l’eau, l’électricité, la sécurité nationale et la réforme de la justice et de la gouvernance (lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics) semblent être plus prioritaires que la construction d’un nouveau siège du parlement.

Lorsque l’Etat aura des moyens suffisants (par exemple un budget national de $75 milliards par an), il faudra envisager un projet global de relocation des institutions de la République en construisant pas seulement le siège du parlement, mais tous les ministères de façon à créer un cadre raisonnable de travail pour toute l’administration publique.

En attendant ce moment là, nos sénateurs et députés nationaux feraient œuvre utile d’utiliser intelligemment le Palais du Peuple en nous fabriquant des lois de qualité et en réduisant les dépenses publiques pour donner la chance aux autres priorités d’être financées. C’est ça que j’appellerai une meilleure redistribution des richesses nationales.

Aujourd’hui, une question qui doit être posée est celle de savoir si vraiment la RDC a besoin d’un parlement à deux chambres. L’assemblée nationale compte 500 députés nationaux et le sénat a 108 sénateurs. Pour un pays avec un budget national très faible; ne faut il pas envisager la suppression pure et simple du sénat pour rester avec une seule chambre (assemblée nationale) qui jouerait le rôle du parlement ? De cette façon, les ressources épargnées après la suppression du sénat seraient investies dans des projets créateurs d’emplois ou de réduction de la pauvreté de la population. J’invite les autorités publiques à mener une telle réflexion pour sortir des sentiers battus. La rédaction