C’est fait , le deuxième passage de Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée Nationale appartient désormais au passé. Il est remplacé par Aimé Boji, élu à plus de 90 % des voix des députés nationaux dans la nuit du jeudi 13 novembre 2025.
Au-delà d’une simple élection, ce passage en force ouvre la voie à des dérives qui risquent de faire sombrer le pays dans une instabilité sans précédent. Si, en 2014, le Sénat avait réussi à bloquer la machine de la tentative de changement de la Constitution grâce à la célèbre phrase de Kengo wa Dongo, alors président de la Chambre haute , « Écoutons la rue… » , aujourd’hui, il ne faut plus compter sur les élus nationaux encore moins les sénateurs pour empêcher une telle dérive.
À l’image de moutons de pâture conduits sans âme ni conscience à l’abattoir, les députés nationaux ont démontré qu’ils placent leurs intérêts personnels avant tout, en votant avec une majorité écrasante pour Aimé Boji, successeur de Vital Kamerhe.
Élu président de la Chambre basse, malgré ses passages peu concluants au gouvernement, Aimé Boji n’a désormais qu’un rôle majeur à jouer au profit du régime Tshisekedi . faire sauter le verrou constitutionnel ( article 220 ) relatif au nombre de mandats présidentiels, et ce, sans autre forme de procès.
N’espérez pas compter sur ces élus, achetés pour la plupart à coup de billets verts, ni même sur certains partis politiques supposés d’opposition. La population porte désormais la lourde responsabilité de prendre son destin en main, dans un pays déchiré par la guerre et la misère.
A. M

