RDC : RETOUR DE LA PAIX DANS L’EST DU PAYS , TROIS ACCORDS DE PAIX INFRUCTUEUX EN UNE ANNÉE , FAIBLESSES, INCAPACITÉ OU COMPLICITÉ ?
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Le retour de la paix dans la partie Est de la RDC fait désormais partie des sujets qu’il faut aborder avec beaucoup de pincettes, au vu de l’évolution d’une situation marquée par une série infinie d’accords qui, malheureusement, se superposent sans produire de résultats concrets ou de changements visibles sur le terrain.

L’opinion se souvient encore de l’Accord de Washington, signé le 15 juin avec faste, sous l’égide de l’administration Trump, après une tournée africaine des envoyés américains conduits par Massad Boulos ,  conseiller spécial de Donald Trump chargé de l’Afrique. Alors que Kinshasa présentait cet accord comme la solution ultime pour mettre fin à la présence rwandaise dans l’Est aux côtés du M23/AFC, la réalité cinq mois plus tard a démontré tout le contraire.


Les troupes de Paul Kagame sont toujours présentes, affirmant être à la recherche des FDLR. De leur côté, les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, avaient dès le début déclaré ne pas se sentir concernés par l’Accord de Washington.

C’est dans l’optique de rechercher des solutions définitives et globales qu’un autre cycle de négociations s’ouvrira, cette fois sous l’égide du Qatar et l’accompagnement des USA , aboutissant trois mois plus tard, soit le 15 juillet, à la signature de la Déclaration de principes, censée conduire à un cessez-le-feu du moins sur papier.
Mais cette Déclaration, bien qu’acceptée par les deux parties, n’a jamais suscité un véritable espoir de paix. Depuis, Kinshasa et le M23/AFC continuent de s’accuser mutuellement de bloquer le processus, tandis que les bruits de bottes se poursuivent sur le terrain.

Contre toute attente, et malgré l’échec évident de ces deux premiers accords pourtant salués à travers le monde, un troisième texte vient s’ajouter, l’Accord du 15 novembre dernier, signé à Doha. Là encore, le M23/AFC reste catégorique. Ce énième accord n’a, selon eux, aucun caractère contraignant, mais ouvre simplement la voie à de nouvelles négociations autour de huit points essentiels.

D’où cette question cruciale :
Que peut réellement retenir la population congolaise en général, et celle de l’Est en particulier de cet accord de plus ?
Pourquoi croire en ce troisième accord alors que les deux précédents n’ont rien donné ?
Et surtout , à qui profitent ces interminables cycles de négociations ?

Nous y reviendrons.

A.M

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