Le déroulé du procès de l’affaire kidnapping et les révélations qui s’en suivent jettent un discrédit sans précédent sur le fonctionnement de la justice congolaise. Remise en cause également de la moralité de certains chefs des corps . Aussitôt jugés et condamnés à l’issu des audiences en flagrance, certains malfaiteurs , tueurs ainsi que leurs complices circulent en homme libre . Nous citons ici le cas de Reda Makwa condamnée à 2 ans de servitude pénale principale assortie de sursis qui est libre . Pareil verdict indigne et soulève bien des appréhensions sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais en dépit des raisons avancées par le cabinet du ministre de la justice . Ce cas susciterait à juste titre des débats sur le maintien en détention de certains prévenus servant sous le drapeau avec une moralité sans égale.
Arrêté depuis plus d’une année et transféré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa C.P.R.K. (ex. prison de makala) pour une infraction non prévue dans l’arsenal juridique congolais, le général de brigade Baseleba bin Mateto reste un cas concret . Son procès blesse les bonnes mœurs, soutiennent des défenseurs des droits de l’homme . En sa qualité d’ avocat général près la Haute Cour Militaire depuis des décennies , le général n’a jamais obtenu ne fût – ce qu’une liberté provisoire après plus de trois demandes. Et pourtant, cette haute autorité militaire a une adresse connue et une famille identifiable. Comparaison n’est pas raison, dit-on le constat est tout simplement désolant lorsque des malfrats et autres tueurs en série seraient remis en liberté avec le concours de certains chefs des juridictions alors que certains croupissent en prison par complaisance.
Il y a donc lieu de se demander pourquoi la justice congolaise fonctionne à double vitesse? Une affaire à suivre de près puisqu’ il faut rappeler que le collectif des avocats de cet officier supérieur des Forces Armées de la RDC a récusé à deux reprises les juges pour impartialité mais sans succès. Les juges récusés refusent délibérément de lâcher ce dossier alors que ce dernier n’est pas un bien personnel. Contre toute attente, même la cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente de trancher en dernier ressort. C ‘est ici le cas d’évoquer la réaction surprenante et révélatrice du ministère public à l’audience du 14 août dernier: les juges récusés se sont dit vexés par le prévenu et demandent un dommage de 15.000$ . S’il faut s’en tenir à cette position du ministère public, on se demande alors comment des juges vexés peuvent continuer en toute neutralité et objectivité d’instruirent ce dossier. Il est temps que le chef de l’État Félix Tshisekedi ouvre l’œil pour suivre de près ce dossier sans fondement. Voilà qui atteste et confirme l’indignation du Chef de l’État relative au mauvais système de fonctionnement de la justice du pays sachant que la justice élève une Nation.
Affaire à suivre
La rédaction