Celui qui a proclamé Félix Tshisekedi président de la République en 2018 à l’issue des élections est devenu l’un de ses opposants les plus farouches. Corneille Nangaa Yobeluo, ancien président de la Commission Électorale Indépendante (C.E.N.I.) vient de demander à Félix Tshisekedi de » faire ses valises et libérer la nation et la démocratie ». Le prédécesseur de Denis Kadima affirme avec certitude détenir des preuves d’un accord politique signé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila et ce, en présence de quelques témoins. De plus, le candidat Tshisekedi Tshilombo serait détenteur d’un faux diplôme déposé à la Ceni. Quelles seraient alors les raisons de ce revirement spectaculaire de Corneille Nangaa? Plus d’un congolais voudrait s’expliquer cette montée de colère ou encore de révolte envers Tshisekedi. Nul n’ignore que Corneille Nangaa est sous sanctions des États-Unis pour corruption et entrave au processus démocratique. Ayant choisi la voie de l’exil, celui-ci n’a cependant pas révélé aux congolais qu’il est classé sur la liste des millionnaires congolais au lendemain des élections de 2018. Ce fils de la grande province orientale investit aujourd’hui dans l’agriculture, dans l’ immobilier aussi bien à Kinshasa que dans sa Province d’origine et même dans les mines. L’origine de sa fortune subite et incalculable acquise en un temps record demeure un mystère. Nos sources renseignent que Corneille Nangaa Yobeluo n’a pas apprécié le traitement désavantageux et humiliant dont il est victime de la part de certaines figures proches de l’actuel Chef de l’état et de certaines autorités politiques. Corneille Nanga s’est vu privé des certains carrés miniers acquis au lendemain de l’accord qu’il ne cesse de brandir. Préalablement en contact direct et permanent avec Félix Tshisekedi , le défenseur du processus électoral de 2018 n’était plus, depuis un moment, la priorité du successeur du Raïs Kabange au point de voir ses appels téléphoniques alignés sur les appels en absence. En homme averti, ce quinquagénaire aurait conclu qu’il n’avait plus sa place auprès du 5 ème Président qu’il confirme avoir installé sans fondement légal à la tête du pays à l’issue des élections tripotées de 2018.
L’opposition congolaise, pour sa part, juge ces propos de l’ancien numéro un de la Centrale Électorale d’affirmations graves passibles d’ une action judiciaire. Entre temps, certains services financiers de contrôle pointent également Corneille Nangaa comme détenteur des milliards des francs congolais hors circuit à l’instar des autres hommes politiques que la toile a mis à nu ….
Affaire à suivre
La rédaction