La question trouvera certainement sa réponse dans les heures qui suivent, à l’issue de l’audience publique de ce vendredi 19 décembre 2025 à la Cour constitutionnelle.

C’est après 108 jours d’emprisonnement, consécutifs au verdict le condamnant à trois ans de prison, que la Cour constitutionnelle revient sur la requête introduite par le collectif des avocats de l’ancien ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba. Cette requête porte sur l’inconstitutionnalité des résolutions du 29 mai et du 15 juin 2025, autorisant respectivement l’instruction et les poursuites judiciaires à son encontre.
À l’époque du procès ayant suivi l’autorisation des poursuites par l’Assemblée nationale, par un vote à main levée en date du 15 juin 2025, le collectif des avocats de l’ancien patron de la Justice congolaise avait dénoncé un vice de procédure. Selon eux, ce vote aurait dû être organisé à bulletin secret et non à main levée.
En se penchant à nouveau sur cette requête, la Cour constitutionnelle devra se prononcer sur la constitutionnalité ou non de cette procédure, qui avait abouti à sa déchéance par 322 élus nationaux contre 29, avec 12 abstentions.
La décision de la Cour constitutionnelle, bien que tardive, pourrait remettre en cause l’ensemble de la procédure ayant conduit à l’arrestation de Constant Mutamba, à l’issue d’une série d’audiences agitées et révélatrices.
Une fois de plus, tous les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle. En attendant, le détenu Constant Mutamba passe peut-être encore ses derniers instants en prison, loin de sa famille biologique et politique.
La Rédaction

