Depuis la fin de la saison sèche à Kinshasa, la ville connaît une saison des pluies intense, avec des averses parfois très fortes. Des pluies qui générent un volume d’eau dépassant la capacité des rivières et mettant à mal un réseaux d’évacuation déjà détruit.

À la capitale congolaise, le fameux dicton « Après la pluie vient le beau temps » n’a plus de place. Après la pluie à Kinshasa, on compte des morts, des personnes hospitalisées, des sinistrés, des maisons endommagées si pas détruites ou emportées ainsi que des routes coupées. Ce tas s’accompagne des interruptions de fourniture en électricité et en eau potable dans de nombreux quartiers.
Tel est le tableau clair des faits graves et inadmissibles auxquels s’exposent une population déjà meurtrie par un marasme économique indescriptible.
De l’avis des experts, la ville dont la géographie se situe déjà dans un plan bas entouré de collines qui favorise l’accumulation des eaux sur les zones l’asphaltées souffre des maux connus tel que l’ Urbanisation anarchique et les constructions irrégulières. Beaucoup de quartiers se sont développés sans respect des hnormes . Dans certains coins de la ville, à l’absence de canalisations d’évacuation des eaux est venu s’ajouter l’obstruction pure et simple de ced voies, empêchant ainsi l’eau de s’écouler correctement.
Autre constat malheureux à relever, à la mauvaise gestion de la ville, il faut aussi compter sur l’absence d’une vraie politique dentretien de la ville.
Dans cette situation où Kinshasa ressemble à tout sauf à une ville urbanisée et gérée, le gros de responsabilité revient d’abord à trois ministères clés. Il s’agit d’abord du ministère des affaires foncières, celui de l’urbanisme et enfin à l’administration du territoire.
Sans plans adéquats d’urbanisation , le gouvernement octroie sans respect des lois des titres des propriété sur des sites inappropriés. Sur certains sites, 80% des parcelles sont occupés de bâtisses au lieu des 40% , augmentant ainsi le volume des eaux déversées sur les voies publiques. Sur certains sites, quelques autorités ont signés la vente des zones de protection de la ville. Des endroits où eux memes se retrouvent être premiers acquéreurs. Au nombre de ces cas, nous pouvons citer: l’Ecole Agricole de Mombele dans la commune de Limete , le terrain RVA à kinkole , la vente d’une partie du camp kokolo et de la pépinière de Bandalungwa où est érigé la cité OASIS , le cimetière de kasa vubu, la cité du fleuve et le quartier Ngwele à kingabua.
A certains endroits, les zones marécageuses réservées à absorber les eaux sont lotis au profit des nantis dont les dirigeants eux mêmes .
Dossier à suivre
A. M

