Sébastien Desabre déterminé à amener la RDC à la prochaine coupe du monde
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Homme de défi, Sébastien Desabre, le sélectionneur de la République Démocratique du Congo, se livre à quelques jours du début des phases qualificatives de la zone Afrique pour le Mondial 2026.
Homme des défis Sébastien Desabre entame la campagne qualificative pour la Coupe du Monde de la FIFA 26™ avec assurance et détermination. Il s’est entretenu en exclusivité avec la FIFA.

Q/ FIFA : Depuis 1974, la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) n’a plus participé à une Coupe du Monde. Est-ce que vous ressentez une certaine pression vis-à-vis de cette attente ?

R/Sébastien Desabre : On ne ressent pas de mauvaise pression. Je dirais qu’on sent que le pays veut que sa sélection joue les premiers rôles dans le concert des nations. La Coupe du Monde représente le graal pour tous les acteurs de ce jeu. Participer au prochain Mondial est un objectif pour le football congolais, maintenant il va falloir gérer les matchs.

Au niveau des qualifications, nous allons goûter à une nouvelle formule avec des poules de six équipes et dix matches à disputer. Il y aura sûrement des changements au cours de cette période. Ça ne sera pas la même efficace qui débutera cette campagne et qui la terminera.

Nous accueillerons la Mauritanie pour notre premier match. C’est une bonne nouvelle de lancer cette campagne à domicile. Il est vrai que nous nous connaissons bien. Nous les avions battus 3-1 lors de notre dernière rencontre, une victoire qui nous a permis de nous placer en pole position pour la qualification à la CAN. On ne va pas changer nos habitudes, on va rester concentrés sur nous-mêmes. Il n’y aura pas de matchs faciles.

Chancel Mbemba, Fiston Mayele ou encore Cédric Bakambu : la RD Congo est une mosaïque de footballeurs talentueux.
Q / Qu’est-ce qui manque pour que cette nation franchisse un cap et retrouve la Coupe du Monde ?

R/ La RD Congo a toujours eu des joueurs d’exception. Pour monter d’un crâne, il faut que les binationaux fassent le choix du pays quand ils sont plus jeunes, c’est indéniable. Si on regroupe tous les footballeurs qui sont d’origine kino-congolaise que cela soit en France, en Belgique ou encore en Suède, dans une véritable ‘dream team’.

Cependant, ces jeunes n’ont pas fait le choix du Congo tôt, car nous n’avions pas forcément de projet quand ils étaient enfants à leur proposer au niveau des équipes nationales. Cela fait partie de la structuration que la Fédération est en train de mettre en place. La productivité autour du football congolais ne tourne pas encore à plein régime, il y a encore une grande marge de progression. Nous en sommes conscients et nous y travaillons.

Q/ Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du Monde, l’Afrique sera représentée par neuf sélections au minimum. Est-ce qu’on peut espérer de grandes prestations de ces nations ?

R/ Oui absolument ! Le Maroc nous a montré la voie au Qatar. Sa place de demi-finaliste est le fruit d’un travail de longue date entrepris par sa fédération. Je suis persuadé qu’une sélection africaine va gagner cette Coupe du Monde, et ce, plus tôt qu’on le pense. Il y a de plus en plus de qualité dans la structure du football africain, que cela soit chez les joueurs que chez les encadrants locaux.

L’Afrique prend de plus en plus de place dans l’échiquier mondial et, à un moment donné, cela sera inéluctable et mérité.

L’essence même de ce jeu est particulière. J’ai travaillé partout en Afrique, au nord, à l’est, au sud et à l’ouest de ce continent. Le dénominateur commun est cette passion totalement démesurée. Le football est considéré comme un vecteur social pour de nombreux pays africains.

D.Ntumba

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